9.11.02

Guérison

Quelque part sur la terre, sombre samedi soir.
Que faire ? Où aller ? J’ai perdu tout espoir.
Sans un cri, sans un mot, sans même dire bonsoir,
Tu as pris tes affaires et tu m’as laissée choir.

Mais comment as-tu pu autant me décevoir,
Me mener, de ce pas, tout droit à l’abattoir ?
Trahie, Désespérée, mais comment concevoir
Que tu aies pu partir sans même t’émouvoir ?

Debout dans ce couloir, quand je devrais m’asseoir,
Je reste figée là à regarder pleuvoir.
Je n’ai plus qu’une envie, briser tous les miroirs,
Déchirer les photos et vider les tiroirs.

J’aimerais tellement une fois te revoir !
Mais tu refuserais, tu n’as plus de devoir,
Car c’est définitif, et j’aurais dû savoir
Qu’un jour tu t’en irais, on pouvait le prévoir.

Enfin, c’est décidé, je jette mon mouchoir,
Et je cesse de suite de broyer du noir.
Je vais sortir, rire, chasser mon désespoir,
Retrouver ma gaieté, tel est mon bon vouloir.

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