3.7.04

Burlingue odieux

Dans ce burlingue odieux où règne un vieux sévère
Qui ne lève son nez de son poisseux canard
Que pour pinter en douce un infâme pinard,
Je regrette en solo mon patelin pépère.

Embarquée jusqu’au soir sur l’immonde galère
D’un boulot monotone, aux accents de cafard,
Je rame de concert avec un gros anar,
Au citron envahi de slogans anti-guerre.

Noyée sous un fatras d’ennuyeux papelards,
J’échappe habilement aux venimeux connards
Venus darder sur moi leur langue de vipère.

Quand la lourde pendule annonce le départ,
Je m’arrache en courant, loin du taulier vulgaire
Qui me pourrit la vie contre un maigre salaire.

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