2.7.04

Campagne sinistre

Dans ce sinistre bled, aux portes de l’enfer,
Je m’emmerde en solo à compter les moustiques,
En pleurant le départ de ma dame de pique,
Rebelle à la beauté du bocage désert.

Devant l’affreux taureau dont le regard pervers
M’engage à remercier la clôture électrique
Zélée à m’éviter un combat pathétique,
Je commence à haïr ce paysage vert.

Dans le plumard crasseux de ma ferme merdique,
Planquée sous mon duvet, je cède à la panique
Quand le ciel ténébreux lâche un faisceau d’éclairs.

L’orage à la campagne me file la colique,
Si bien qu’en pleine nuit, je change d’univers
Pour aller découvrir les joies du bord de mer.

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