12.7.04

Faubourgs parisiens

Sur les trottoirs plantés de chênes rabougris,
Le fleuve des passants déverse la complainte
De l’ennui sirupeux des vies en demi-teinte,
Blotties dans le tréfonds des faubourgs de Paris.

Dans la ville étouffée par des nuages gris,
Des clochards déplorant leur espérance éteinte
Taquinent gauchement des fées aux lèvres peintes,
Qui dardent en retour un regard de mépris.

Aux portes de la nuit, le bruyant labyrinthe
Des avenues pétries d’une allégresse feinte
Abrite un défilé de promeneurs flétris.

Dès que l’aube livide efface les empreintes
Des cauchemars tapis dans les chastes esprits,
Le sommeil engloutit les lascives houris.

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