17.7.04

Roi de la pédale

Exalté par l’espoir d’une entrée triomphale
Sur le pavé brûlant du centre de Paris,
Je sue comme un voleur dans ce pays pourri
Pour coller à la roue des coureurs qui s’emballent.

Sourd au charivari de la foule locale
Qui braille les surnoms de ses enfants chéris,
J’accélère en laissant mes rivaux ahuris
Dans l’atroce montée d’une côte infernale.

Je fonce en ignorant les grognements aigris
Des potes d’écurie du champion favori,
Ce troupeau de trouillards trimant pour peau de balle.

Au mépris des douleurs de mon corps mal nourri,
Je mouline âprement, grisé par ma fringale
D’accéder au podium des rois de la pédale.

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