Quand le passé putride épanche un flot immense
De souvenirs glacés dont les échos affreux
Infestent le désert de mon cœur ténébreux
Dont les froids battements soulignent le silence ;
Quand le présent amer creuse un puits de souffrance
Dans le tréfonds obscur de mon esprit fiévreux
Qu’un sanglant défilé de cauchemars ombreux
Conduit sournoisement au seuil de la démence ;
Quand le triste écheveau de l’avenir scabreux
Étouffe les bourgeons de mes désirs peureux,
Sous un pâle soleil pétri d’indifférence ;
J’exhorte les vautours du néant sulfureux
À ronger mon cerveau lourd de désespérance
Afin de mettre un terme à ma sombre existence.
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