8.7.04

Ténébreux carnage

J’attends que minuit sonne au clocher du village
Pour venir dévorer les paisibles rêveurs
Que bercent tendrement les aimables lueurs
D’une lune zélée à chasser les nuages.

J’escalade sans bruit le livide visage
D’une vierge naïve aux exquises rondeurs,
Avant de m’immiscer au tréfonds de son cœur,
Où je tisse en secret un soyeux sarcophage.

Je dévide au hasard un écheveau d’horreurs,
Bardé d’un bataillon de fantômes vengeurs
Qui déchirent la nuit de leur affreux tapage.

Je plonge les esprits dans un puits de terreur,
Antichambre glacée du ténébreux carnage
Que j’ourdirai bientôt contre l’homme sauvage.

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