19.8.04

Désespérance

Quand la passion entrée dans sa morte saison
Répand sa bile amère au parfum d’indécence
Sur mon cœur empêtré dans les rets du silence,
Où la fleur du regret s’épanouit à foison ;

Quand l’amitié se change en flot de trahisons
Drapées dans le linceul de mes rires d’enfance,
Au tréfonds d’un Paris pétri d’indifférence,
Où mes papillons noirs dérobent l’horizon ;

Quand ma plume s’épanche en quatrains de souffrance,
Dont les mots galvaudés plongent mon existence
Dans un désert d’ennui érigé en prison ;

Je me laisse envahir par la désespérance
Qui noie mon avenir dans son gluant poison
Dont les vagues glacées étouffent ma raison.

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