7.8.04

Errance sinistre

Dans la ville insensible à mon âpre douleur,
J’erre au fil des quartiers où mes pas solitaires
Me mènent, sous un ciel de grisaille ordinaire,
Où se cache un soleil en habit de froideur.

Sourde au charivari d’ivrognes querelleurs,
Je me laisse entraîner par un flot éphémère
De piétons silencieux au visage sévère,
Pressés de retrouver leur télé en couleur.

Un clocher se répand en tintements polaires
Qui ponctuent mon voyage au pays délétère
Des noires trahisons qui déchirent mon cœur.

À l’orée du canal que ma conscience amère
Exhorte à m’engloutir, le sourire enjôleur
D’une sylphide éteint subitement mes pleurs.

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