19.8.04

J’ai assassiné mon amante

J’ai assassiné mon amante
Au nom de mes papillons noirs.
J’ai tranché d’un coup de rasoir
Sa gorge aux veines palpitantes.

J’ai caché sa robe gluante
De sang vermeil dans un tiroir,
Puis j’ai traîné dans le couloir
La carcasse de l’insolente.

Dans ma chambre, aux portes du soir,
Je regarde le ciel pleuvoir
Une giboulée désolante.

Je noie dans un vin de terroir
L’atroce remords qui me hante,
À l’orée de ma joie démente.

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