21.9.04

Issue mortelle

Quand un premier pruneau déchire ses entrailles,
L’infortuné voyou lâche son revolver,
Avant de s’effondrer, dans un boucan d’enfer,
Sous les salves nourries des flics qui le mitraillent.

Le corps ensanglanté du roi de la racaille
Gît sur le macadam, les viscères à l’air,
Dans la calme froideur du boulevard désert
Que les nuées d’octobre étouffent de grisaille.

Le visage crispé en un rictus amer,
La fripouille gémit, tandis que dans sa chair
Se faufile la mort dont les crocs le tenaillent.

Lorsque des inconnus au visage de fer
Forment près du blessé une hostile muraille,
Le silence descend sur le champ de bataille.

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