12.9.04

Métro de la haine

Sous la ville endormie à l’approche du soir,
Le monstre de métal déchire le silence
En éclats de frayeur qu’exalte la violence
Germée dans le lacis des ténébreux couloirs.

Des visages cireux au tranchant de rasoir,
Fermés sur un faisceau de muettes souffrances,
Se défient âprement, pendant que se balance
Le rugissant serpent au brillant d’ostensoir.

Dans le ventre puant de la cité immense,
Tapissé des chardons des humaines démences,
Se dessine la voie d’un futur sans espoir.

Des grappes de voyous en habit d’insolence
Passent les voyageurs au sanglant laminoir
De leur haine poussée au hasard des trottoirs.

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