10.9.04

Métro infernal

Sur le quai verglacé de la station ultime,
Constellée de voyous au sourire vicieux,
Pousse le chardon noir de l’effroi pernicieux,
Zélé à fomenter d’épouvantables crimes.

Dans l’obscur souterrain où des cris anonymes
Lacèrent le silence en cauchemars odieux,
Des spectres grimaçants au visage crayeux
Pourchassent sans répit de candides victimes.

Face au dernier métro, deux venimeux pouilleux
Inondent des bourgeois au masque camaïeu
D’un torrent de jurons que l’alcool envenime.

Dès qu’un soleil lustral illumine les cieux,
Le maître de l’enfer suspend la pantomime
Des monstres ténébreux que le matin décime.

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