8.9.04

Nuit de démence

Dans ma nuit de démence au tréfonds de Paris,
Je dérive au hasard de mes pas amnésiques
Jusqu’à la triste entrée d’une boîte saphique,
Fleurie de malabars aux yeux lourds de mépris.

Sous le brûlant regard de lascives houris
Qui balancent leur corps au gré de la musique,
Je me laisse envahir par un désir magique,
Zélé à enflammer mon visage flétri.

Empêtrée dans les rets que des fées magnifiques
Dressent lascivement, je cède à la panique,
Si bien que je m’enfuis sous le ciel assombri.

Dans le matin glacé, une dame de pique
Troque son masque austère contre un air attendri
Afin de dissiper l’effroi qui me meurtrit.

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