20.10.04

Guérison poétique

Déchirée de chagrin, dans le froid matin blême,
Imprégné de silence au goût de trahison,
Je regarde la pluie obscurcir l’horizon
En effaçant l’écho de nos derniers « Je t’aime ».

Puisque notre tendresse, érigée en emblème
De notre amour, s’avance en sa morte saison,
Je dilue mes regrets dans l’alcool à foison,
Évidemment frappé de ton noir anathème.

Dès que l’obscurité envahit la maison,
J’oppose au désespoir menaçant ma raison
L’exquise volupté qu’exhalent mes poèmes.

Mon stylo solitaire écrit ma guérison
En insolents quatrains nourris de ma bohème,
À jamais imprimée jusqu’au fond de moi-même.

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