15.10.04

Râle terminal

Couchée sur mon lit d’hôpital,
J’occupe mes nuits solitaires
En écoutant la pluie amère
Scander mon ennui minéral.

Quand le ronflement infernal
De mon voisin octogénaire
Lacère mes rêves polaires,
Je plonge dans l’effroi spiral.

Le souvenir de ma colère
S’éteint dès que mes somnifères
Polissent l’univers brutal.

L’infirmière au regard sévère,
Prophète de l’ange du mal,
Guette mon râle terminal.

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