24.10.04

Sur le carreau

Avant de te laisser morte sur le carreau,
Je me casse, poupée, en gaulant ton artiche,
Sous le regard surpris de ton puant caniche,
Témoin exaspérant de nos verres de trop.

Tandis que tu manies tes lames de tarot
En tétant mollement une affreuse cibiche,
Je fuis la destinée qui me brise les miches,
Afin d’aller pinter au comptoir d’un bistrot.

Là-bas m’attend ce soir la fille aux yeux de biche,
Qui vient de suriner le cador de la triche
Pour piquer des photos planquées dans son bureau.

Venimeuse amazone au cerveau de pois chiche,
Au lieu de sangloter, le moral à zéro,
Arrête de tirer de mauvais numéros.

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