14.10.04

Trêve estivale

Trêve estivale

Partie souffler un mois sans toi, je me régale
Au pays du soleil, où la voûte outremer
Me console aujourd’hui de tes sermons amers,
Pendant que je t’écris cette carte postale.

Donneuse patentée de leçons de morale,
Je me la coule douce en bordure de mer,
Loin de notre maison transformée en enfer
Par le fiel indécent de tes cris en rafales.

Je lave la froideur de ton masque de fer
Dans le flot de whisky, que le garçon me sert
Afin d’accompagner le concert des cigales.

Avant de retrouver tes reproches pervers,
Je profite en solo de la grâce estivale
Des fées qui me sourient dès l’aurore d’opale.

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