25.10.04

Virées nocturnes

Pour égayer ma nuit, souvent, je saigne un mec
Que le hasard vicieux me colle dans les pattes,
Avant de balancer mon poignard écarlate
Près du quidam guignard dont j’ai cloué le bec.

Mon forfait accompli, je m’arrache aussi sec
Avant qu’un poulaga en mission ne m’abatte,
Tandis que le troupeau des bourgeois en cravate
Geint de me voir tenir la flicaille en échec.

Au lieu de regagner mes maussades pénates,
J’asticote crûment les poupées qui me matent,
Si bien qu’elles m’envoient racoler chez les Grecs.

Au matin, épuisée de jouer les pirates,
Je file me pieuter, sourde aux salamalecs
De travelos camés, exhibant leur bifteck.

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