30.11.04

Mort d’un bavard

J’assassinerai le bavard
Dont les effroyables sottises
Devant les jurés des assises
M’ont valu quinze ans de placard.

Je lacérerai au poignard
Sa trombine qui me défrise,
Avant que ce con ne s’avise
D’alerter les autres taulards.

Puis je me ferai la valise
Loin des flics à la mine grise,
Armés de venimeux pétards.

Mue par une euphorie exquise,
Je m’élancerai au hasard
Dans un monde exempt de mitards.

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