5.12.04

Têtard parricide

Pendant que les pinsons gazouillent
Un chant imprégné de gaieté,
Le têtard, inapte à chanter,
Se répand en bruits de gargouille.

Lassée du bavard qui bredouille
Un galimatias éhonté,
Sa mère rabroue l’empoté
Dont les cris partent en quenouille.

Sitôt que le soleil d’été
Laisse place à l’obscurité,
S’amorce une funeste brouille.

Mû par une âpre cruauté,
Le garnement noie la grenouille
Dont il dévore la dépouille.

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