31.1.05

Amour défunt

Devant ton portrait jaunissant,
Orné d’un sibyllin sourire,
J’assemble les vers que m’inspire
Ta mort qui me glace le sang.

Aussitôt que la nuit descend
Sur la chambre où j’essaie d’écrire
Les mots nourris de mes délires,
Pointe ton souvenir blessant.

Tandis que ma page transpire
Le désespoir qui me déchire,
J’entrevois ton corps pourrissant.

Au matin, ma raison chavire
Dans le sarcophage indécent
De notre amour incandescent.

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