10.2.05

Démence poétique

Dans la prison glacée de ma démence amère,
Barbelée de démons qui tissent mes douleurs,
Je déconstruis ma vie en sonnets pourfendeurs
De ma gaieté nourrie de rêves solitaires.

Loin de l’agitation des rues où prolifèrent
Des grappes d’inconnus habillés de froideur,
J’affronte mon cahier dont l’hostile blancheur
Proclame l’extinction de ma verve lunaire.

Les griffes du regret me déchirent le cœur
En souvenirs cuisants dont les vives couleurs
Insufflent à ma plume un élan salutaire.

Quand le soleil étend ses premières lueurs
Sur ma page noircie d’images délétères,
Je sombre dans le puits du silence ordinaire.

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