18.3.05

Branleur incurable

Accoudé au comptoir d’un rade de Paname,
Le loustic, libéré ce matin du placard,
Reluque sombrement les offres d’un canard,
Car l’idée de bosser lui flanque un trac infâme.

Poussé par son daron, un vieil hippopotame,
Il se tape un pacson de sinistres rencards,
Depuis un gros tyran imbibé de pinard
Jusqu’à une bourgeoise aux yeux luisants de came.

Trimer comme un forçat au milieu de ringards
Drivés par un vicieux file un affreux cafard
Au gazier qui, roublard, chamboule ce programme.

Dans un bistrot cradingue, il achète un pétard,
Un bijou venimeux, prêt à cracher des flammes
Pour qu’il trouve du blé sans en foutre une rame.

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