22.3.05

Cabaret de l’amertume

Au cabaret de l’amertume,
J’entends les sirènes du port
Se mêler aux soyeux accords
D’une musique à plein volume.

Dans le soir qu’assombrit la brume
De ce paysage du Nord,
Une poupée aux cheveux d’or
Accoste un marin en costume.

Tandis que la lune s’endort,
J’écoute un trombone ténor
Jouer la chanson du bitume.

Un goéland prend son essor
Vers le firmament où ses plumes
Chatoient dans le jour qui s’allume.

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