26.3.05

Exquise paresse

Que m’importe l’éclat des palais où s’empressent
Des flots de courtisans aux bras chargés de fleurs
Qu’ils posent sur l’autel des futiles splendeurs,
Avant de regagner leur monde de tristesse !

Que m’importe les traits d’ironie, que m’adressent
Les anciens compagnons de mes tendres bonheurs,
Empêtrés dans les rets d’une course aux honneurs
Barbelée d’un fatras de cupides bassesses !

Que m’importe les cris des oiseaux de malheur,
Prophètes belliqueux du néant fossoyeur,
Avide d’engloutir les frivoles richesses !

Sourde à la frénésie des hommes querelleurs,
Je m’abandonne aux joies d’une exquise paresse
Que mon amie ponctue de soyeuses caresses.

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