29.3.05

Voyage pénible

Dans le wagon bondé d’étrangers volubiles
Dont les rires bruyants lui flanquent le cafard,
Le loustic désœuvré se biture au pinard
En matant la fenêtre où les arbres défilent.

Une vieille friquée dont les bijoux rutilent
Lui jette en loucedé de venimeux regards,
Jusqu’à ce qu’excédé, il pointe son poignard
Sur sa tronche agitée de tremblements fébriles.

La musique techno d’un groupe de loubards
Qui trompent leur ennui en tétant des pétards
Déclenche dans son être une montée de bile.

Lorsqu’une contrôleuse à l’expression hostile
Brise ses rêveries de son laïus braillard,
Le gazier lui balance un pain dans les nibards.

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