30.4.05

Querelle conjugale

Pendant que le loustic se pinte au whisky sec
Dans un rade bondé de poupées engageantes,
Sa bergère croupit dans le foyer que hante
L’ange du désespoir féru de ses échecs.

Quand l’aurore embrumée lui ramène son mec
Dont le regard flamboie d’une joie insolente,
La souris, animée d’une rage démente,
Lui balance illico son poing dans le bifteck.

Plutôt que d’encaisser une volée cuisante,
Le pékin, effrayé, prend fissa la tangente,
Sous les yeux du moutard qui, prudent, tient son bec.

Le pochard, égaré dans la ville qu’arpentent
Des poules qui l’ennuient de leurs salamalecs,
Les envoie vertement tapiner chez les Grecs.

Aucun commentaire: