1.5.05

Insomnie amère

L’armoire rancunière
Cèle les vestiges
De joies dilapidées.

Le miroir glacial
Compte les blessures
Du visage livide.

L’insomnie se cale
Dans le creux du matelas
Cuisant de solitude.

Le battement du réveil
Défie le téléphone muet
Aux armes de l’ennui.

La chambre étouffe
D’une obscurité moite,
Lourde de regrets.

Le corps écorché
De dégoût silencieux
S’engloutit dans l’aube.

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