8.5.05

Ombres de l’insomnie

Entre chien et loup,
Le cœur amer
S’écorche aux volets clos.

Sous le drap glacé,
Le corps se raidit
Dans la douleur de l’absence.

Les ombres de l’insomnie
Flottent dans le miroir
De la nuit impassible.

Dans l’esprit indécis,
Des mots insolites
Tracent un chemin de peine.

L’empreinte d’un sourire
Glisse dans l’amnésie
De l’aurore blême.

Le temps se dilapide
En sable d’ennui
Sur l’âme suffoquée.

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