29.6.05

Pensées d’un pied

Serré dans un soulier d’un cuir dont la raideur
Attise la vigueur des chocs avant-coureurs
De vilaines rougeurs accompagnées d’ampoules,
Le pied, sur le trottoir, bravement se déroule.
Cependant qu’il slalome entre les excréments,
Il prie pour regagner bientôt l’appartement
Où l’attend un chausson dont la douceur se prête
À d’exquises soirées de paresse douillette,
Que conclut son repli vers la tiédeur du lit
Où la nuit engloutit ses douleurs dans l’oubli.

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