4.6.05

Tapin délivré

La carcasse vrillée par d’horribles souffrances,
Le tapin met les bouts dans le petit matin,
Avant que son barbeau ne dépêche un crétin
Chargé de lui coller une furieuse danse.

Parmi les citadins drapés d’indifférence,
La gonzesse cavale en serrant son butin,
Amassé sur le dos de bourgeois libertins
Qui claquent leur pognon pour de brèves jouissances.

Dans la ville où grandit le murmure indistinct
Des travailleurs unis dans leur morne destin,
Elle court en solo vers sa nouvelle chance.

Sitôt qu’un carillon sonne dans le lointain
Un hymne cristallin, empreint de bienveillance,
La souris lance au ciel un cri de délivrance.

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