15.7.05

Dimanche ordinaire

Le temps pose un linceul d’ennui sur un dimanche
Inapte à divertir l’homme qui se retranche
Dans une songerie où s’éteignent les pleurs
De l’enfant assailli d’une étrange frayeur.
Pendue à la fenêtre, une lune timide
Essaime ses lueurs sur les assiettes vides,
Tandis que le tic tac de l’horloge conduit
Le ballet ténébreux des pensées jusqu’au puits
D’un sommeil constellé de rêves que supplante
La laideur d’un matin à la fièvre oppressante.

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