14.7.05

Errance urbaine

Au terme d’un conflit affligeant de violence,
La femme exaspérée plante son mec braillard,
Avant de vadrouiller au gré des boulevards
Dont la calme noirceur étouffe sa prudence.

Dans la ville endormie, elle marche en silence,
Lorsqu’un individu surgi de nulle part
L’agrippe en lui collant sous le pif un poignard,
Si bien qu’elle lui tend son sac sans résistance.

La nana dépouillée promène son cafard
Jusqu’à l’aube où, fourbue, elle entre dans un bar
Bourdonnant de fêtards sourds à ses doléances.

La donzelle sourit quand un type en costard
L’invite, d’une voix pétrie de bienveillance,
À trinquer au matin rayonnant d’espérance.

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