13.7.05

Vacances prometteuses

La donzelle, partie pour un mois enchanteur
Loin de son bouge noir d’une puante crasse,
Se rue vers sa bagnole où, fébrile, elle entasse
Des fringues assorties à son style aguicheur.

La solitaire appuie sur l’accélérateur
De son bruyant tacot dont la lenteur l’agace,
Pendant qu’elle agonit le mec qui la dépasse
De jurons qu’il déjoue d’un méchant bras d’honneur.

Quand un clébard jailli d’un chemin se fracasse
Contre son pare-chocs, la gonzesse se casse
Sous le regard du maître effondré de douleur.

Rebelle à la beauté du paysage où passe
Sa caisse dont l’ennuient les sursauts du moteur,
La citadine file au pays du bonheur.

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