24.3.07

Ange du néant

Quand l’océan s’étire en vagues de souffrance,
Qui versent sombrement au fond de ton esprit
De putrides pensées constellées des débris
D’un espoir déchiré au pays de l’enfance ;

Quand, poussée par le vent, une nuée immense
Étale à l’horizon un épais manteau gris
Avant de s’épancher sur les jardins fleuris
En humide linceul où s’éteint l’innocence ;

Quand la lune, accrochée dans le ciel assombri,
Répand ses feux glacés sur les rêves flétris,
Condamnés à mourir dans le jour qui s’avance ;

J’offre mon désarroi au brûlant bistouri
De l’ange du néant, habillé de silence,
Qui lacère mon âme en lambeaux de démence.