31.12.09

Gogo malade

Déchiré de douleurs, d’ulcère en lumbago,
Le quidam furibard de lâcher son oseille
Aux toubibs officiels, loin de faire merveille,
Confie son corps aux mains d’un soignant pour gogos.

Questionné jusqu’au point d’en perdre son argot,
La honte sur le front coloré de groseille,
Le malheureux avoue l’amour du jus de treille,
Qui, du matin au soir, lui coupe les gigots.

Le charlatan l’ausculte, il pique ses oreilles,
Le pince d’une force à nulle autre pareille
De ses pognes glacées plus sèches qu’un fagot.

Croyant qu’il est guéri, léger comme une abeille,
Le cave aboule au doc un monstrueux magot,
Puis file se pinter au pinard tout de go.