31.12.09

Ivresse fatale

Dégoûté d’écluser son immonde pinard,
Dont les mauvais tanins déteignent sur sa trogne,
Le keum, kiffant les crus du Rhône et de Bourgogne,
Se console en pintant un reste de Ricard.

Quand la cuite s’installe, il fout un tel chambard
Que son voisin débarque en le traitant d’ivrogne,
De sorte que, furax, ils en viennent aux pognes,
Jusqu’à ce qu’un condé monte avec son pétard.

En rentrant, écœurée par l’odeur de charogne
Du mec dans son vomi, sa gonzesse le cogne,
Avant de le buter en trois coups de poignard.

Délivrée, la souris achève sa besogne
En planquant le macchab au fond de son plumard,
Puis file retrouver ses potes dans un bar.