31.12.09

Ma mère morte

Lit d’hôpital
Ma mère
Peau parcheminée
Du récit d’une vie qui s’achève

Mon amour écorché
Au mur de sa souffrance

Taire la peur
Les mots se terrent dans l’impuissance

Dieu truqueur
Mensonge d’argile

Regard fuyant de l’infirmière
Rivée au versant du vivant

Le temps se compacte
L’espace se ramasse
La lumière se replie
La vie se vide
Le noir s’agrandit
À portée d’absence

Elle meurt
Silence barbelé
Murs blancs d’indifférence
Je quitte la chambre
Seule à jamais