31.12.09

Naissance du poème

La vie se disperse, sans poids, sans valeur.
Que reste-t-il ensuite ?
Rien de plus qu’une arête d’ablette.

Le poignard ravive la chair qu’il fouille.
De la douleur jaillit la conscience.
L’assassin réveille l’indolent.

La violence lave l’oubli.
Le mort s’inscrit dans l’histoire.
La mémoire se grave au sang du crime.
Dans le creuset de la destruction germe le poème.