25.1.10

Arracher les racines du mal

La pire solitude réside
Dans l’impuissance à montrer
L’étendue de sa souffrance.
Derrière le mur du silence,
La folie grignote.

Un matin,
Contempler son désespoir.
Graver les mots de douleur
Jusqu’à ce qu’ils saignent.
Noircir l’indifférence des pages
De phrases à ne pas lire,
Lourdes d’horreur indicible.
Brûler les feuilles d’angoisse.

Alors,
Les racines du mal arrachées,
Effleurer l’empreinte du possible.
Suivre la ligne de l’avenir.
Apprendre la langue du vivant.