29.9.15

Nuit de velours

La nuit déroule son manteau de velours
Sur ses enfants écorchés
Par les lames du jour.
Elle ouvre ses mains patientes
Aux êtres égarés dans le dédale
De l’indifférence quotidienne.
Elle accompagne le poète
Dans son voyage silencieux
Vers un lendemain vierge de blessures.
Dans l’âme du solitaire,
Elle allume ses feux complices,
Ses phares et ses canots.
Aux cœurs blessés,
Elle offre un berceau familier,
Habillé d’étoiles,
À l’abri du naufrage.
De son souffle immaculé,
Venu des hautes mers,
Elle efface les doutes.
Dans l’humilité de la nuit,
Demain se voile d’une douceur
Propice à égayer le chemin
De l’homme qui s’assoupit.