1.5.16

Fleur de désir

Une palpitation.
Poser son regard sur une feuille de hêtre.
Racine d’un souvenir.
Le souffle s’amplifie.
L’ombre s’estompe.
Écho d’un chant de rossignol.
Devant, l’avenir palpite
À portée d’espoir.
Derrière le démon s’accroche.
Un pas devant, un pas derrière.
Indécision épuisante.
Écartèlement entre la vie et la mort.
Dans le brouillard,
Guetter une lueur.
Le bonheur tient à un fil,
Celui de la tendresse.
Un sourire amical suffit
Pour que la joie triomphe
Dans la lumière d’un futur bienveillant.

Éloge de la beauté

À l'orée du grand bois, les bouleaux et les chênes
Étirent leur feuillage en soyeux étendard
Ondulant dans le vent pour charmer le regard
De la fée des forêts, Diane, qui se promène.

Pour louer sa beauté, les gais pinsons égrènent
Un concerto troublant de trilles babillards
Pendant que le soleil éloigne le brouillard
Afin de caresser sa peau de porcelaine.

Fascinée par l'éclat de son rire charmant,
La rivière s'épanche en vagues de diamants
Qui déversent leurs feux dans les yeux de la belle.

Le muguet, le jasmin, exaltant leurs couleurs,
Composent un tableau pour que la demoiselle,
Émue par leur splendeur, succombe à leurs senteurs.