31.12.07

Sommeil bienveillant

Dès que la nuit étend son voile de silence
Sur la ville imprégnée d’un ennui colossal,
Où l’ombre glacée danse un ballet hivernal,
L’ange du désespoir exalte mes souffrances.

Le brûlant souvenir de nos vaines violences
Répand dans mon esprit son poison infernal
Qui dilue mes désirs dans l’océan létal
D’un avenir obscur aux menaces immenses.

Le chardon de l’effroi s’enroule sur mon cœur
Pendant que le soupçon creuse un puits de douleurs
Dans mon âme envahie d’une horrible tristesse.

Aux heures du matin, un aimable soleil
Efface mon chagrin sous ses tièdes caresses
Qui m’emmènent rêver au tréfonds du sommeil.