Attifée d’un gilet affreux
Qui pendouille sur sa misère,
La bohémienne solitaire
Rampe sur le chemin scabreux.
Serrant sur son cœur douloureux
Des photos jaunies d’avant-guerre,
Elle cache sa peine amère
Au fond de ses yeux ténébreux.
Elle oppose à ses congénères
Son dos courbé sur le mystère
De son désespoir poussiéreux.
Suivie de son ombre éphémère,
Elle clopine à pas peureux,
Brisée par ses chagrins nombreux.
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