Pendant que des tyrans pétris de suffisance
Salissent les journaux de leurs discours truqueurs
Que relaie savamment la télé en couleur
Dans les foyers bourgeois de la paisible France ;
Pendant que des civils sombrent sous la violence
D’armées dont les canons distillent le malheur
Sur le monde qu’inonde un soleil fossoyeur,
Zélé à exalter les humaines démences ;
Des familles brisées par la mort d’un des leurs,
Victime sacrifiée sur l’autel de l’horreur,
Épanchent dignement leur injuste souffrance.
Des innocents tombés aux mains d’affreux tueurs
Exposent à l’écran leur désarroi immense,
Avant de s’abîmer aux confins du silence.
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