Je reviens au village où vivent mes aïeux,
Avec pour compagnie le souvenir radieux
D’un voyage enchanté au pays de l’enfance.
Tandis qu’en ma mémoire, une sylphide danse
Un étrange ballet pour un public curieux,
Je marche en sifflotant sur le chemin joyeux
De mes jeunes années au parfum d’innocence.
Bercée par la chanson d’un rossignol gracieux,
Je revois en pensée le décor merveilleux
De la terre où l’amour fleurit en abondance.
Quand un éclat de voix me fait ouvrir les yeux,
J’accueille d’un bonjour ma mère, qui s’avance
Pour m’offrir un baiser pétri de bienveillance.