24.5.07

Port de l’amour

Pendant que, loin de moi, tu conduis ton bateau
Sur l’océan bourbeux de ma désespérance,
Dont les lames glacées déchirent le silence
En reproches amers au tranchant de couteau ;

Pendant que, chaque nuit, l’implacable marteau
Du souvenir s’acharne à briser mes défenses
En creusant dans mon âme un gouffre de souffrances,
Où mes projets ardents se diluent aussitôt ;

Le phare de mon cœur déverse sa lumière,
Pétrie de notre union aux frissons incendiaires,
Vers l’esquif qui t’emmène aux portes de la mort.

Je lance à ta rencontre un bouquet de tendresse
Afin que, dès demain, tu reviennes au port
De mon amour zélé à laver ta tristesse.