Les lueurs de l’aube opaline
Éclaboussent la nuit.
Le soleil froisse les rêves tardifs.
Le cri du coq lointain
Déchire le silence
Pour éveiller le jour.
L’essaim de nuages hésite à pleuvoir
Avant de s’éloigner,
Chassé par le vent implacable.
Le bateau frémit
Sur la mer dentelée
Qui effleure l’horizon.
L’oiseau léger
S’envole en agitant
La cendre des choses.
Le temps impassible
Dévide l’écheveau des souvenirs
En soyeux ruban d’espoir.