Quand le passé déverse un torrent de souffrances
Nichées dans les recoins de chaque souvenir
Sur mon cœur affaibli, dépourvu de désirs,
Sinistre compagnon de ma désespérance ;
Quand le présent répand l’amère putrescence
De la vaine amitié, zélée à me trahir,
Sur mon âme blessée, épuisée de subir
L’implacable poignard de l’infernal silence ;
Quand le linceul glacé qui couvre l’avenir
Étouffe l’horizon qui commence à noircir
Sous les feux maladifs d’un soleil sans défense ;
Mon esprit avisé m’intime de mourir
Afin de mettre un terme au désarroi immense
Qui creuse mon tombeau dans la nuit qui s’avance.